Le 21 septembre 2024, la place Jean Jaurès à Lens a vibré au rythme des revendications pour la paix et la démocratie lors d’un rassemblement organisé par les Insoumis lensois auquel la section de Lens du PRCF était invitée. Dans une allocution marquante, Georges Gastaud a souligné l’importance de l’unité autour d’une ligne claire pour faire face à la montée des tensions géopolitiques dans le monde et aux dérives autoritaires en France. Si le PRCF exprime des désaccords avec le Nouveau Front Populaire, il a rappelé que la défense de la paix doit primer sur les divisions partisanes. Loin des discours moralisateurs, Georges Gastaud a insisté sur le droit à l’insurrection face à un gouvernement jugé illégitime et sur la nécessité d’une mobilisation massive non seulement pour défendre les conquis sociaux attaquer par les gouvernements successifs mais aussi pour repasser à l’offensive pour le progrès social et l’indépendance nationale.
Nous vous proposons dans cet article une retranscription de ce discours :
« Chers citoyens et camarades,
Au nom de la section de Lens du PRCF, je félicite les Insoumis qui organisent ce rassemblement. Ce serait mentir par omission que de cacher que le PRCF a des désaccords avec le Nouveau Front Populaire car il est impossible selon nous de changer la France dans un sens progressiste si l’on ne rompt pas avec l’UE, avec l’OTAN et avec le capitalisme. Une « Europe sociale et pacifique » dans le cadre de l’UE-OTAN est une contradiction dans les termes comme le seraient un cercle carré ou un crocodile végane. Pour autant, nous sommes solidaires des camarades insoumis face à la fascisante campagne visant à les criminaliser, comme nous apprécierions que toute la gauche se dresse aussi contre la décision du Parlement européen d’amalgamer les communistes aux nazis en égalant odieusement le Troisième Reich à l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, laquelle a perdu 27 millions des siens de Stalingrad à Berlin en passant par… KOURSK pour débarrasser le monde d’Adolf Hitler !
Citoyens, nous sommes d’abord ici pour dénoncer le viol grossier de la démocratie qui conduit Macron, au mépris des urnes, à nommer un gouvernement qui condense tout ce qu’il y a de pire : en effet, l’eurocrate Barnier ne se contentera pas de continuer la politique macroniste que vomissent les Français, il ne sera pas seulement l’homme des LR qui veulent la retraite à 65 ans, mais il dépendra au Parlement de l’abstention des lepénistes, il poursuivra l’escalade guerrière suicidaire de Macron en Ukraine sous l’égide de et il est d’avance chargé par l’oligarchie et par son amie Ursula von der Leyen d’accomplir ce « saut fédéral européen » qui signifie la mise à mort de la France souveraine et la prohibition définitive du socialisme sur notre sol.
Face à ce viol caractérisé de Marianne, les discours moralisateurs ne sont pas de mise et il suffira d’appeler chacun à méditer la phrase, signée Robespierre, qui figure au cœur de la constitution de la Première République française, celle qui est née le 21 septembre 1792, il y a 232 ans aujourd’hui. Cette phrase dit, je cite,
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour toute portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». A MEDITER !
Mais nous sommes également ici pour défendre la paix mondiale gravement menacée par les fauteurs d’escalade qui, ignorant toute « ligne rouge », nous mènent au galop vers une troisième guerre mondiale. C’est le cas du terroriste d’Etat génocidaire Netanyahou qui vient de commettre un crime de guerre massif au Liban ; c’est le cas en Extrême-Orient où des avions américains bourrés de bombes nucléaires survolent la Péninsule coréenne; c’est le cas dans le Détroit de Taiwan où patrouille l’escadre américaine au mépris du principe souscrit par Mao et Nixon en 1979 selon lequel « il n’y a qu’une Chine ». Ne parlons pas du Donbass où l’on dénie aux mineurs russophones le droit de s’autodéterminer alors qu’on piétine gaiment au Tibet, à Hongkong, en Yougoslavie, au Sahara occidental, en Palestine et au Kosovo le principe de l’intangibilité des frontières. Poutine est certes un autocrate contre-révolutionnaire, mais cela ne doit pas faire oublier que l’ennemi global de la paix mondiale est l’impérialisme américain qui prépare ouvertement un « conflit global de haute intensité » pour sauver son hégémonie mondiale. Oui, une France indépendante comme l’était encore celle de de Gaulle, et un peu moins déjà celle de Villepin, mettrait tout son poids dans la balance pour enrayer la course à un conflit mondial qui, s’il éclate, fera, camarades, non pas des milliers, ni même des millions, mais bien des milliards de morts, y compris à Lens, au risque de rendre la Terre inhabitable.
C’est pourquoi nous devons tout faire pour que se déploie au plus vite, dans l’union des forces politiques et syndicales, un grand « tous ensemble et en même temps » pour l’abrogation de toutes les contre-réformes concoctées par Bruxelles et pour que les salaires fortement rehaussés soient indexés sur les prix de Lens à la Martinique. C’est dans les luttes de la classe laborieuse passant à l’offensive que revivra un large Front antifasciste, populaire, pacifique, écologiste et patriote au sens de 1793 ; un Front pour la vie qui fusionnera de nouveau les combats indissociables pour la paix, la démocratie, le progrès social et l’indépendance nationale.
L’argent pour les salaires, pas pour la guerre !
C’est pas au Macronat de faire la loi ! / La vraie démocratie, elle est ici !
Progrès social, démocratie, souveraineté populaire, paix mondiale, MÊME COMBAT !«