Retour sur une grève longue et courageuse contre les bas salaires et la répression patronale
Le mercredi 16 novembre 2022 après avoir appris précédemment que deux de leurs collègues, Julie et Anthony, avaient été licenciés les salariés d’Action Tourcoing ont dit stop et se sont mis en grève.
Aux côtés de la CGT de l’union locale de Tourcoing et Roubaix ainsi que des camarades du PRCF, les salariés grévistes ont vaillamment lutté pour exiger la réintégration de leurs collègues mais aussi pour mettre fin aux pressions infantilisantes des managers, aux temps partiels subis et bien évidemment pour obtenir des augmentations de salaires dans un secteur plus que précaire. Malgré le froid et la pluie, malgré une direction qui jouait le découragement et le pourrissement de la lutte, les grévistes ont tenu et ceux notamment grâce aux soutiens de la population, de la CGT et du PRCF tant au niveau moral par une présence quotidienne et de nombreuses actions de rassemblement festifs que financier avec la mise en place d’une caisse de grève alimenté par les camarades.
Le 24 novembre, une nouvelle la direction annonce aux salariés le licenciement de leur collègue et meneur de la lutte Khaled. Le 25 à l’occasion d’un rassemblement de solidarité et de revendications sur les salaires, où de nombreux soutiens étaient présent, ils décidèrent d’intensifier leur mouvement en occupant le magasin la réponse de la direction fut de fermer le magasin pour la journée. L’occupation se poursuivit le lendemain cette fois sans fermeture du magasin.
Le 1er décembre après plus de deux semaines de luttes, les grévistes se rendirent au siège social d’Action à Paris au côté de la Fédération CGT du commerce et du PRCF dans lequel ils rappelèrent dans la joie et la bonne humeur leur existence à une direction emplit de terreur face à une telle vigueur de lutte. Cette action fit enfin bouger les choses puisque la direction annonça la venue le lundi 5 décembre d’un membre de la direction régionale pour « dialoguer » avec les grévistes.
Le 5 décembre, après plus de trois semaines de lutte, la grève a pris fin. La cynique direction de cette multinationale n’a lâché que quelques miettes concernant l’amélioration des conditions. Rien sur les salaires ni sur la réintégration des différents camarades injustement licenciés. Cependant, cette grève fut le moment d’un apprentissage de la lutte des classes et de l’importance du rapport de force pour les nombreuses et nombreux jeunes salariés d’Action qui n’avaient jusqu’à présent jamais connu de grève. Par cette grève, ces salariés ont ouvert la voie et montré que la nouvelle génération de travailleurs qui arrive tout comme la précédente n’est pas prête à se soumettre aux conditions de travail insatisfaisantes, infantilisantes et humiliantes. La lutte continue est la nécessité d’un véritable parti communiste ainsi que d’un syndicat de classe et de masse se fait chaque jour plus fort pour guider la vague rouge qui se forme vers le socialisme.