Le PRCF 59 apporte son soutien total aux quatre agents du Réseau de transport d’électricité de Valenciennes (Nord) qui ont été arrêtés le 4 octobre et placés en garde à vue par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), suite à une plainte déposée par RTE. Ils sont ressortis sous contrôle judiciaire, avant d’être renvoyés devant le tribunal correctionnel le 28 février 2023. Accusés de « cyberattaque sur le réseau électrique », ils risquent la prison.
La direction de RTE a de son côté engagé contre eux des procédures disciplinaires pouvant conduire à leur licenciement.
Lors de la grève du printemps dernier pour obtenir les 5% d’augmentation salariale et la revalorisation des emplois d’ouvriers et agents de maîtrise qui leur étaient obstinément refusés depuis des mois, ils étaient entrés dans le local de télécommande, une action symbolique sans effet sur l’alimentation électrique. « Pour preuve, cela arrive quotidiennement, par manque de fiabilité des matériels, et ça n’inquiète pas la direction ! » remarque la CGT.
Pourtant, il leur est reproché d’avoir généré informatiquement la « perte de téléconduite » de postes électriques, et les voilà sous de coup d’une procédure de type antiterroriste ! En juin 2016, l’éditorialiste réactionnaire Franz-Olivier Giesbert comparait la CGT à Daesh : il a manifestement fait école !
« Avec ces méthodes, dignes d’un État policier, la criminalisation du droit de grève devient institutionnelle ! » remarque la FNME-CGT, qui appelait à un rassemblement de soutien le 28 octobre au matin devant le bâtiment RTE de Marcq, où se tenait la 1re commission de discipline. 62 rue Louis-Delos à Marcq-en-Barœul, exige l’arrêt des poursuites disciplinaires et judiciaires.
Le PRCF 59 et le PRCF national ont envoyé chacun un chèque de 150€ pour soutenir la lutte.